Carte blanche à « Michel Arbatz » « Je connais que pauvre et riches »
Comédien, chanteur, auteur compositeur, interprète, poète…
« Depuis quarante ans sa voix me parle. Son nom a été donné à des collèges, des lycées, des rues, des résidences, des centres culturels, mais on ne sait pas grand chose de lui. C’est une voix unique, comme Shakespeare ou Rabelais. Un petit étudiant du temps de Charles VII, qui vire mauvais garçon, mais qui a le don de langue, très haut, si haut que sa voix traverse six siècles. Il parle de l’amour, de la mort évidemment (il échappe quelques fois à la corde des pendus), des riches et des pauvres, du corps féminin, avec la musique du rire et de la rébellion… » (Michel Arbatz)
Voici quatre ans que Michel Arbatz se produit, en compagnie d’Olivier-Roman Garcia, dans le spectacle « Villon la vie », largement extrait du Testament Villon. L’aventure remonte à plus loin : ce fut d’abord un long travail d’adaptation de ce texte, à partir de l’original en moyen français vers une langue plus contemporaine, soucieuse d’en respecter la musique si originale. Ensuite sont venus la mise en musique de larges extraits, les arrangements, puis la conception d’un montage, enfin, le travail de la scène. À l’issue des presque soixante représentations données en France, nombreux sont ceux qui ont demandé le texte du spectacle, c’est-à-dire aussi bien le texte de François Villon que son adaptation, ainsi que l’enregistrement de ce parcours théâtral et musical. Nous proposons donc un livre relié, qui met vis à vis le texte original et l’adaptation de Michel Arbatz, incluant le CD d’environ une heure dix (un peu plus de la moitié des 2 000 vers du Testament, une quinzaine de ballades chantées) mixé passionnément par Olivier-Roman Garcia, et avec la présence de prestigieux invités — parmi lesquels Jean-Louis Trintignant qui en dit le prologue. Bien que Villon ait déjà eu de nombreux interprètes, c’est néanmoins la première fois qu’un tel pari est tenté.