LA PORTE DES ÉTOILES
Qu’est-ce qu’une étoile ?
Une étoile est un objet céleste émettant de la lumière de façon autonome, semblable à une énorme boule de plasma ( En physique, le plasma décrit un état de la matière constitué de particules chargées (d’ions et d’électrons). Le Soleil (Sol en latin, Helios ou Ήλιος en grec) est l’étoile centrale du système solaire. Dans la classification astronomique, c’est une étoile de type naine jaune, et composée…), qui est l’étoile (Une étoile est un objet céleste émettant de la lumière de façon autonome, semblable à une énorme boule de plasma comme le Soleil, qui est l’étoile la plus proche de la Terre.) La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance croissante au Soleil, et la quatrième par taille et par masse croissantes.
En résumé c’est une boule de gaz très chaude (plusieurs millions de degrés).
- Sens 1 Astre visible dans le ciel. Synonyme : carrefour
Traduction anglais : star
- Sens 2 AstrologieAstre supposé avoir une influence sur la destinée des hommes.
Exemple : Croire à son étoile.
Synonyme : chance
- Sens 3 FiguréArtiste célèbre.
Synonyme : acteur
Traduction anglais : star
- Sens 4 Figure géométrique, objet ayant cinq branches. Traduction anglais : star
-
Autres utilisations : étoile d’argent : edelweiss – étoile de mer : astérie – Étoile du Sud, roman de P. Grousset remanié par JulesVerne (1884) – Étoiles de la mort, 2 stations spatiales sidérales et mobiles, de forme sphérique ( fiction Star Wars).
A – ÉCRITURE sur le thème, avec un choix de sujets. Mais imaginer que vous visitez une exposition (ou un musée) et que vous devez décrire l’un des quatre tableaux ci-après qui ont pour nom :
. étoiles d’araignées ( mot d’enfant)
. étoiles très stars
. hôtel zéro étoile
. étoiles de ses yeux
Etoiles d’araignées (par Myriam)
C’est par le sac en jute pendu au bec d’une cigogne qu’on entre dans le musée soutenu par des montgolfières au dessus de la canopée ; incroyable ascension le long d’un arbre solide et lisse comme les platanes aiment à l’être quand ils se déshabillent.
Arrivée la haut, je me trouve nez à nez avec un cadre argenté entourant du vide. Toujours assise dans ma corbeille de jute, des fils de soie viennent me caresser et tisser autour de mes reins, des filins invisibles comme pour me fabriquer un baudrier sur mesure. Lentement je quitte le cocon de voyage et suis hissée dans le vide tout au autour du cadre, comme un mobile vivant. Apparaissent, à chaque balancement, des reflets cotonneux de nuages, des bleus poupons, puis des roses sucre d’orge lumineux comme un ciel dans sa belle robe de jour qui s’éteint. La danse du tableau est lente, infinie. Quand le premier éclat d’étoile vient rebondir sur le cadre argenté, j’aperçois à la surface du tableau tout autour de moi, un chassé croisé de rayons concentriques, une fragmentation lactée, une focale d’iris. Une brise légère souffle dans mon cou, j’éternue.
Une brume fine vient alors souligner les filaments du tableau qui s’éveille dans une myriade de gouttes de rosée. Evidence. Le tableau a besoin de moi pour exister.
Tout en tournoyant dans les fils enchevêtrés, je me sens reine des étoiles d’araignées.
Hôtel zéro étoiles (par Francis S. L)
Samedi 9 décembre.
Parcouru plusieurs kilomètres sur la 23e rue. Beaucoup de circulation. Ai pris un petit déjeuner chez Tito. Pas d’habitué. Mais des touristes chinois, français, russes…
10 heures : ai pris le métro pour aller voir l’expo au MET. Beaucoup trop de chinois.
10h15: longue queue pour l’expo: colours of Cities. Vu quelques jolies femmes, élégantes, désirables.
11 heures : enfin j’accède à la première salle. Beaucoup de monde. Je passe devant des toiles fabuleuses. Je m’épuise à me tordre le cou.
11h30 : la toile !
C’est une œuvre de Kent Bertusi.
Dans son cadre en bois argenté, l’image me fascine au point que je suis incapable de bouger de quelques centimètres.
La façade d’un bâtiment d’une couleur verte, glauque, presque craquelée de crasse, se détache de la pénombre bleuâtre d’où par endroits émergent des rais de lumière enfumés de brouillard. Au bas de la façade on aperçoit une porte entrebâillée d’où s’échappe un homme, incognito, caché, le col relevé sur le visage. Quelques fenêtres semblent abriter la vie, ou plutôt un chuchotement de vie. Devant le bâtiment un arbre, maigre, noir et sans feuilles touche une soupente qui semble crevée par la pluie. Au loin un corbeau siège sur un fil de téléphone dont le ventre perce la toile d’une griffe noire.
Les couleurs criardes, impures et presque repoussantes m’attirent, je ne sais pas l’expliquer. Je suis happé par ce bâtiment fantomatique, laid, et secret qui abrite une vie mystérieuse dont petit à petit je m’imprègne. C’est un endroit de mauvaise vie, un rejet de la morale, un gouffre de vices que le tableau crie et décrit.
Une jeune femme me bouscule, me faisant sursauter. Elle s’excuse. Je m’excuse. Je me penche vers le tableau et je lis le titre de cette œuvre : « hôtel zéro étoiles » 1987 huile de Kent Bertusi.
16 heures : je suis rentré chez moi. J’ai dû passer des heures à déambuler dans les rues de Manhattan, absorbé par la vision de cette œuvre, à la recherche de cette façade qui me hante. Le visage de l’inconnue qui m’a bousculé me poursuit.
20 heures : je me suis réveillé. J’ai dû dormir profondément. La réalité, imprécise, s’impose dans l’obscurité de ma chambre. Seules quelques lumières clignotantes, rougeâtres, me rappellent l’existence de la pizzeria de l’autre côté de la rue.
Le lendemain je suis revenu au MET. À nouveau j’ai fait la queue très longtemps. Je me suis précipité dans la salle où j’avais vu le tableau. Une affiche, blanche, annonçait en lettres noires, que le prêt avait été retiré par le propriétaire du tableau. J’ai immédiatement consulté le catalogue de l’exposition, mais le tableau là aussi avait disparu. À sa place, une toile représentée le visage de l’inconnue qui m’avait bousculé. J’ai quitté l’exposition pour me promener encore pendant des heures dans Manhattan, hébété, ivre de peur, hanté.
C – POÉSIE –
Le titre du poème à écrire sera « LA PORTE DES ÉTOILES ».
Avec ce titre et ce thème, j’ai envie de lire et d’entendre votre propre petite musique dans un monde stellaire par vous imaginé. Alors on ferme les yeux, on se concentre, on se sent léger, comme envolé. Arrivent des image neuves. Pas de platitude ni de mots cent fois utilisés.
Pour cela nous recherchons ensemble un vocabulaire d’étoiles.
Qu’importent la forme de votre poème, son rythme doit être primordial.
VOCABULAIRE :
lumière – luminosité – étoile filante – éblouissement – scintillement – brillance – sidéral – galaxie – stellaire – cosmos – poussière – année lumière – belle étoile – voute céleste – constellation – énergie – étoile du sud – astre – explosion – supernovae – nébuleuse planétaire – cœur d’étoile – rayonnement – univers – soleil – naine noire, blanche – géante rouge – trou noir – grande ourse – Cassiopée – Bételgeuse -Antarès – les Pléiades – les Céphéides – étoile de Caffau – métallicité –
masse – cadavre stellaire – paillettes – infini – spatial – univers – rois mages -etc…
LA PORTE DES ÉTOILES
Par Marie-Christine :
J’ai des paillettes plein la tête
Comme une céphéide je sautille
De constellation en constellation je godille…
Oyez, oyez ! les météores !
Bougez enfin vos tristes corps….
Et s’il vous plait, vous, les Rois Mages
Ne gardez pas les étoiles en cage…..
Parfois je suis une étoile filante
La voute céleste, alors, je hante…
Je valse avec les cadavres stellaires
Et tangue, sans trop faire de poussière…
Je m’agite dans un cosmos bien chaud
Pour faire un rock avec Caffau….
Je vogue à des années lumière
De votre fichue terre….
Je scintille
Et je brille..
J’ai des paillettes
Plein la tête..
Par Simone F.
Il me disait son étoile
Il me disait tu es mon soleil aux mille et un rayons de miel
Il me disait tes yeux aux myriades d’étoiles sont mon univers
Il me disait leurs pluies de paillettes pansent mon âme meutrie
Je me taisais
J’aimais entendre sa musique intersidérale
Chaque jour il changeait mon prénom
Un jour c’était Estrella, le lendemain Etoile des neiges,
Ma Voie Lactée, mon Voyage Stellaire
Et nos cœurs amoureux se grisaient tant et plus
Il me disait sois prudente ma Nébuleuse, attention aux trous noirs
IL me disait je t’aime à en mourir, tu es ma lanterne rouge,
Il me disait Cassiopée tes es mon diamant, mon étoile du sud
Puis un jour, échevelé, ensorcelé, il est parti tel un météore
Jamais je ne l’ai revu.
S’est-il fait avaler par un trou noir ?
Sylviane, atelier du 28/11/2017