Atelier du 11 octobre 2016 : les mots cargos (appelés aussi mots valises)

 

Petit nombre de participants, mais beaucoup de plaisir avec ces exercices de quasi délire. Prévoir une gymnastique cérébrale, un saut dans l’irréalisme, et, pourquoi pas, un laisser-aller bienfaisant en ce début d’automne frisquet…

A – Définir les 16 « mots cargos » ci-après :

(Il s’agit de faire simple, une petite phrase, à la manière d’un dictionnaire)

 

PACHYDERBY

ARTICHOCOTTES

BATIFLORER

OXYMORNE

PÉTULANCIER

ESCARACOLER

CERISAUTO

ESCOMPÉNIBILITÉ

PARAPATHÉTIQUE

CAPUCINÉMA

CARGORILLE

CHEMISÉRABLE

HÉMOGLOBINAIRE

COLORIBAMBELLE

LACRYMALMENER

GYROPHARMACIE

 

 

Par Marie-Christine P. :

Pachyderby : course d’éléphants avec récompense vivante

Artichocottes : artichauts verts de peur

Batiflorer : être infidèle, pour une fleur

Oxymorne : oxygène qui a le cafard

Pétulancier : pétunia toujours équipé d’une lance

Escaracoler : se la péter, pour un escargot

Cerisauto : cerise qui se reproduit toute seule comme une grande

Escompénibilité : façon de ne compter que sur des choses pas faciles

Capucinéma : starlette du grand écran sosie de la fameuse Capucine

Cargorille : véhicule plat transportant seulement de beaux gorilles
Chemisérable : chemise à trous

Hémoglobinaire : qui a deux rhésus sanguins ou autres

Lacrymalmener : chialer exprès pour se faire engueuler

Coloribambelle : nuée d’enfants non blancs

Gyropharmacie : signal routier pour pharmacien en livraison

Parapathétique : handicapé moteur ne faisant que pitié

Par Sylviane :

Pachyderby : course de cornacs

A rtichocottes : manifestation de peur dans certains potagers

Batiflorer : construire avec des fleurs

Oxymorne : réaction chimique effaçant l’éclat de certains métaux

Pétulancier : guerrier du Bengale, actif et joyeux

Escaracoler : courir avec une coquille sur le dos

Cerisauto : fruit d’une fleur qui s’auto fertilise

Escompénibilité : sentiment supposé d’une grande lassitude

Capucinéma :lapin spécialisé dans certains longs métrages tournés en V.O.

Cargorille : bateau servant au transport des grands singes (Indonésie)

Chemisérable : vêtement sans valeur

Hémoglobinaire : adjectif utilisé en informatique sanguine

Lacrymalmener : ne pas prendre soin de ses yeux

Coloribambelle : enfants de toutes couleurs en vacances

Gyropharmacie : commerce de réparation de véhicules d’urgence

Parapathétique : triste, à plaindre. Se dit d’un parachutiste qui ne peut pas sauter.

 

B – Dans cette même écriture (A) trouver les contraires de ces 15 mots.

Exercice difficile !

 

Par Sylviane Par Marie-Christine

 

Pachyderby puceaupas fourmilit

Artichocottes artichocolat pintrépide

Batiflorer cassepiétiner ruinefauner

Oxymorne ozonégayé carbogai

Pétulancier coupaisible raosarcier

Escaracoler pumasseoir oidouter

Cerisauto vélotomate pastétrain

Escompénibilité pasconscience guéparfacilité

Capucinéma lapintroverti pucatélé

Cargorille batoréro vélomme

Chemisérable enrobénéfique maillorichique

Hémoglobinaire exanguaplat urinotertiaire

Lacrymalmener lacrymasser sourigoler

Coloribambelle stérilincolore unisolo

Gyropharmacie zérôpital bougicherie

Parapathétique voleuréka plongeurieur

 

C – A partir des mots de A et de vos définitions, imaginer une histoire. Dans ce but, choix d’illustrations. Seule contrainte, conjuguer tous les verbes au présent de l’indicatif.

Par Sylviane, à partir de cette photo

image

Non, ne cherchez pas à voir mon visage, ce chapeau me protège. C’est un chapeauhorloge, crée par moi, pour moi qui suis lapintrovertie. Car j’ai des émois parapathétiques et jamais n’ose batiflorer dans les cocktails… ni ailleurs ! Mais je ne suis pas chemisérable à cent pour cent, même si je manque d’amitié et d’amour.

Pourtant, que me suis-je fait cassepiétiner dans ma jeunesse ! Maintenant, pour compenser ma solitude, je roule dans une belle cerisauto, une italienne et je vis avec mon chat, un petit minoubliable tout roux.

Certains jours, complètement exanguaplat, je rêve de porter du rouge, bien rouge, cramoisi, vermillon, sanguin, afin de me faire remarquer en société. Mais hélas je n’ ai dans mon dressing que du blanc très très blanc !

Alors je lacrymasse mes beaux yeux à longueur de soirée jusqu’à ce que, pleine d’une nouvelle énergie, je me dise « zérôpital, ma grande. Tu cesses de te lamenter, il te faut agir ! »

J’essaie. Je ne peux.

Seule sur mon canapé, je mange alors des artichocolats ( c’est excellent pour le foie) en attendant de rencontrer ici ou ailleurs un beau jeune pétulancier.