Atelier du 3 juillet 2018 « Poésie »

POÉSIE
Travail autour du poème suivant :
J’irai chercher l’aurore aux sonneries de laudes*
après que l’aube douce ait couturé la nuit,
Sur ma joue l’ombre ira s’amenuisant :
un doigt de rose, une virgule.
Au lit voluptueux
j’attendrai que le soir sectionne de ses lames
un lien qui me liait aux vieilles poésies.

Sur l’épaule une chiquenaude,
souffle d’un spectre sans mesure :
S’esquisse le jour de lumière.
Et l’or du nombre d’or
ne saura que se désoler de mon indifférence
* RELIG. CATHOLIQUE ,Seconde des Heures canoniales, qui suit Matines, composée de psaumes et de cantiques à la louange de Dieu. Le moine psalmodie à genoux les laudes.
Ce poème comporte 12 vers.

A – Prendre ces vers UN PAR UN et, sans les mettre à la suite, les incorporer dans un texte de votre composition.
Monique a écrit :
J’IRAI CHERCHER L’AURORE AUX SONNERIES DE LAUDES
Chemineau de l’amour, je presserai le pas.
J’IRAI CHERCHER L’AURORE le coeur à demi-nu, AU LIT VOLUPTUEUX
Ayant laissé mes songes.
APRES QUE L’AUBE DOUCE AIT COUTURE LA NUIT, soulevant  peu à peu les voiles du matin, j’oserai aventurer ma vie sur un chemin nouveau où palpite le temps.
SUR MA JOUE L’OMBRE IRA S’AMENUISANT, mon visage choisi par le soleil levant,
UN DOIGT DE ROSE, UNE VIRGULE, et je serai parti, SOUS LE REGARD DU VENT
Qui gentiment me taquinera, SUR L’EPAULE UNE CHIQUENAUDE ;
J’irai l’ombre évadée à l’horizon ; je ne sais rester seul, tel est mon vertige, j’ai peur de ces fantômes accrochés à l’obscurité.
J’accueillerai avec délice ce bonheur de tout voir, SOUFFLE D’UN SPECTRE SANS MESURE QUAND S’ESQUISSE LE JOUR DE LUMIERE
Existe-t-il quelque chose de mieux que la vie qui revient, le ciel retrouvé, ce bleu immaculé au miroir des eaux claires ?
Je chanterai les louanges du beau, je serai lumineux, presque autant qu’un ange,
J’ATTENDRAI QUE LE SOIR SECTIONNE DE SES LARMES UN LIEN
QUI ME LIAIT AUX VIEILLES POÉSIES, j’oublierai la grisaille et la noirceur
revenues quand L’OR DU NOMBRE D’OR gravera ma mémoire, la nuit NE SAURA QUE SE DÉSOLER DE MON INDIFFÉRENCE.
Marie-Christine a écrit :
Je pars dans l’au-delà…
Je le leur avais bien dit que j’irai chercher l’aurore aux sonneries de laudes. Pas un n’a compris. Un ami a osé m’interroger, avec sur l’épaule une chiquenaude. Je campais sur mes positions. Je m’étais donnée cette mission. Rien ni personne ne m’en ferait dévier : ni un doigt de rose, une virgule, ni même le Bon Dieu. J’avais échafaudé un plan. J’attendrai que le soir sectionne de ses lames, pour passer outre mes doutes. Et mes questionnements. Après que l’aube ait couturé la nuit, j’entamerai ma route. Sans regret. Ni même me retourner. Je dirai adieu au lit voluptueux. A mes amis et amants du moment. Sur ma joue l’ombre ira s’amenuisant, en m’égayant. Je n’attendrai plus rien, sinon que le souffle d’un spectre sans mesure soit celui  de l’au-delà. Qui va bien au-delà de tout. C’est le chemin qu’empruntent les humains qui le veulent bien. Il ne faut pas avoir peur. Il suffira d’un rien. Il suffira que s’esquisse le jour de lumière dans un noir plus qu’absolu. Et l’or du nombre d’or enfin jaillira. Je n’oublierai jamais qu’un lien qui me liait aux vieilles poésies m’a appris la vie et fait comprendre la survie. Plus rien ici ne me retient. Je vais sauter le pas. Dans l’au-delà. Je ne suis plus d’ici. Pas encore de là-bas. Je dois faire les derniers pas. Je sais qui me regrettera . Ou pas. Un seul nom me crève le cœur. Celui que j’avais immédiatement élu ne saura que se désoler de mon indifférence. Il ne faut plus que j’y pense. Il faut juste que j’avance.
Sylviane a écrit :
S’esquisse le jour de lumière, d’un rose doux. Matin d’été, seule dans la maison redevenue silencieuse après l’amour. Je ne veux pas bouger. Pas encore. Demain, seulement demain, j’irai chercher l’aurore aux sonneries de laudes.
Fermant les yeux, je m’étire au lit voluptueux. Car j’ai la suite à préparer. Que le jardin s’éveille sans lui, sans moi ! Seul un chat est à ses vadrouilles. Ici, dans le matin naissant, j’ai déjà besoin de la nuit prochaine, je m’y projette. Lorsque sur ma joue l’ombre ira s’amenuisant, lorsqu’au ciel voleront bas les hirondelles, alors un doigt de rose, une virgule peut-être, comme une caresse velours.
Dans les heures sans lui, j’attendrai que le soir sectionnne de ses lames le  calme de la chambre ; le désir à nouveau me posera sur l’épaule une chiquenaude.
De cette espérance sans nom, que me restera-t-il à cet instant ? 
Peut-être, tapi derrière le rideau, un lien qui me liait aux vieilles poésies... Car le pouvoir des mots n’est jamais dérisoire à ceux qui les chérissent. Comme le souffle d’un spectre sans mesure, il viendra jusqu’à mes épaules, jusqu’à ma nuque, glisser sur le silence. Là, j’ouvrirai les mains et vibrera l’amour dans l’or du nombre d’or. J’éveillerai la chambre, ouvrirai grand le lit. Me sachant belle puisque aimée, j’irai vers lui, toutes certitudes dehors. Et le grand miroir ne saura que se désoler de mon indifférence, pas même un cil n’ira vers lui.
Dans la chambre d’amour j’appelle tous les dieux de volupté, un à un, longuement. Dans mes cheveux, juste un oeillet rouge.
Là-bas, dans le monastère, on chantera demain Matines et puis Laudes. Mais ce n’est que demain où, je le sais, va revenir sur mon visage la longue quête de l’heure juste après que l’aube douce ait couturé la nuit.
Juste après, comme un recommencement.
Alors j’irai seule chercher l’aurore aux sonneries de Laudes.
Les recommencements – par Myriam :
J’irai chercher l’aurore aux sonneries des laudes.
Dans les ors et les pourpres, dans les brumes des grandes pierres,
J ‘irai chercher l’aurore même quand tous seront partis.
Quand le dernier des nôtres, au lit voluptueux de ses désirs se sera évanoui.
Après que l’aube douce ait couturé la nuit
Ce même jour, des nacres je poserai un à un sur ma joue
L’ombre ira s’amenuisant, et je réciterai encore
J’attendrai que le soir sectionne de ses lames
Les traits de mon visage
Compose des lambeaux de parchemin
Et dessus, un doigt de rose, une virgule
Un lien qui me liait à des vieilles poésies
Quand cent ans seront passés
Sur l’épaule une chiquenaude
Pour réveiller de ma vie le roman
En prélude, de nouveau, s’esquissera le jour de lumière
La résurrection des mots
Et l’or du nombre d’or
J’aurai alors un jour
Un jour pour de l’univers, tout connaitre :
Tangentes planétaires, extrapolation des dimensions abyssales, clarté des visions pyramidales
Composition de cocktails végétaux régénérant, auto régulation des êtres, circulation des sens,
Improbabilité des alliances secrètes, souffle d’un spectre sans mesure.
Ce jour là le rien ne saura que se désoler de mon indifférence.
Ce jour là, les vieux granits de poésie seront pierre philosophale.

Camille a écrit : LE MOINE ET LE CHEVALIER, incluant les 12 vers.
En ces temps troublés où les hommes perdaient leurs âmes en des combats fratricides, un vieux chevalier, portant la croix sur ses vêtements, avançait péniblement sur le chemin d’un monastère isolé dans les brumes d’une immense forêt.
Il arriva à la hauteur d’un moine, qui semblait voyager dans la même direction que lui.
Il descendit alors de son cheval et interpella le piéton en robe brune et sandales légères et très usées. Il l’apostropha :
– Holà ! où vas-tu brave homme ?
– Chez mes frères demeurant au bout de cette route, bien longue en vérité !
Le chevalier lui proposa de le prendre en croupe, puisqu’il se rendait au même endroit. Ce que le moine accepta, car il avait les pieds en sang. Une fois installé sur le dos du cheval, le religieux se mit à fredonner :
– J’irais chercher l’aurore aux sonneries des Laudes
– Quoi, que dis-tu ? s’exclama le chevalier. Sans réagir à la question, le frère reprit :
– Après que l’aube douce eut couturé la nuit.
– Mais enfin, me répondras-tu, d’où te viennent ces litanies d’un autre temps ?
Toujours indifférent aux demandes de l’homme d’armes, il continua :
– Sur ma joue l’aube ira « amenuisant !
Le soldat était perplexe, mais dans le silence qui suivit, il lui revint à la mémoire, des mots anciens, qu’il chantait, il y a déjà si longtemps, au milieu de ses semblables lorsqu’il était en garnison, là-bas en Palestine, dans le majestueux Krak des chevaliers, puissante citadelle sur la route de Jérusalem. à son tour, il prononça :
– Un doigt rose, une virgule… Il hésita, mais le petit moine, les pieds moins endoloris, marmonna :
– Au lit voluptueux… Ils échangèrent un sourire complice et ensemble :
– J’attendrai que le soir sanctionne de ses larmes
Ils se turent brutalement à la vue d’un troupeau de sangliers qui soudainement leur coupa la route, obligeant le cheval à se cabrer l. heureusement cette harde ne fit que passer. Rassurés, ils reprirent la litanie :
– Un lien qui me liait aux vieilles poésies !
C’est alors que le petit moine perdit l’équilibre et se retrouva par terre. Il cria plus qu’il ne chanta :
– Sur l’épaule une chiquenaude…
En riant, le sabre hors du fourreau, le soldat hurla à son tour :
– Souffle d’un spectre sans mesure.
Vociférant au milieu des bois, faisant fuir les oiseaux et les bêtes alentour. Puis, ils reprirent chœur :
– S’esquisse le jour de lumière.
Le chevalier mit pied à terre, il s’assit près du moine en lui murmurant à l’oreille :
– Et l’or du nombre d’or…
Il faisait maintenant nuit noire, marchant côte à côte, chacun de son côté, tenant le cheval par la bride, ils conclurent ensemble :
– Ne saura se désoler de mon indifférence.
Ils étaient désormais complètement perdus dans cette forêt opaque et infinie.
B – Reprendre le texte A – En supprimer les 12 vers imposés – Apparaît donc un texte personnel qui nécessite peut-être des ajustements afin d’être compréhensible. Mais surtout ne pas ajouter beaucoup de mots, c’est important pour l’épuration de l’écriture.
Marie-Christine a remanié son texte A :
Je pars dans l’au-delà.
Je le leur avais bien dit. Pas un n’avait compris. Un seul avait osé . Je campais sur mes positions. Je m’étais donnée cette mission. Rien ni personne ne m’en ferait dévier. Pas même le Bon Dieu. J’avais échafaudé un plan. Pour passer outre mes doutes. Et mes questionnements. J’entamerai ma route. Sans regret. Ni me retourner. Je dirai adieu à mes amis. A mes amants du moment. En m’égayant. Je n’attendrai plus rien. Sinon l’au-delà. Qui va bien au-delà de tout. C’est le chemin qu’empruntent les humains. Qui le veulent bien. Il ne faut pas avoir peur. Il suffit d’un rien. Dans un noir absolu. Il jaillira. Je n’oublierai jamais ce qui m’a appris la vie. Et donc ma « sur-vie ». Plus rien ne me retient. Je vais sauter le pas. Dans l’au-delà. Je les avais prévenus. Ils n’y ont pas vraiment cru. Je ne suis plus d’ici. Pas encore de là-bas. Je dois faire les derniers pas. Je sais qui me regrettera. Ou pas. Un seul nom me crève le cœur. Un heureux élu de moi. Il ne faut pas que j’y pense. Il faut juste que j’avance.
Texte de Sylviane sans les 12 vers du poème :
D’un rose doux, matin d’été, seule dans la maison redevenue silencieuse après l’amour. Je ne veux pas bouger. Pas encore. Demain, seulement demain…
Fermant les yeux, je m’étire car j’ai la suite à préparer. Que le jardin s’éveille sans lui, sans moi ! Seul un chat est à ses vadrouilles. Ici, dans le matin naissant, j’ai déjà besoin de la nuit prochaine, je m’y projette. Lorsqu‘au ciel voleront bas les hirondelles, alors, peut-être, comme une caresse velours…
Dans les heures sans lui, le  calme de la chambre ; j’attendrai le bruits sur la route, le grincement du vieux portail, le désir à nouveau.
De cette espérance sans nom, que me restera-t-il à cet instant ? 
Peut-être, tapi derrière le rideau, le pouvoir des mots, jamais dérisoire à ceux qui les chérissent. Il viendra jusqu’à mes épaules, jusqu’à ma nuque, glisser sur le silence. Là, j’ouvrirai les mains et vibrera l’amour. J’éveillerai la chambre, ouvrirai grand le lit. Me sachant belle puisque aimée, j’irai vers lui, toutes certitudes dehors. Et, le grand miroir, pas même un cil n’ira vers lui.
Dans la chambre d’amour j’appelle tous les dieux de volupté, un à un, longuement. Dans mes cheveux, juste un oeillet rouge.
Là-bas, dans le monastère, on chantera demain Matines et puis Laudes. Mais ce n’est que demain où, je le sais, va revenir sur mon visage la longue quête de l’heure.
Juste après, comme un recommencement.
Alors…
Les recommencements – texte de Myriam sans les 12 vers –
Dans les ors et les pourpres, dans les brumes des grandes pierres,
J‘irai chercher l’aurore même quand tous seront partis.
Quand le dernier des nôtres, à ses désirs se sera évanoui.
Ce même jour, des nacres je poserai un à un sur les rives du Styx
Et je réciterai encore.
Les traits de mon visage
Composeront des lambeaux de parchemin.
Quand cent ans seront passés,
Le roman de ma vie se réveillera.
En prélude, de nouveau,
La résurrection des mots.
J’aurai alors un jour.
Un jour pour de l’univers, tout connaitre :
Tangentes planétaires, extrapolation des dimensions abyssales, clarté des visions pyramidales
Composition de cocktails végétaux régénérant, auto régulation des êtres, circulation des sens,
Improbabilité des alliances secrètes.
Ce jour là, tout et rien.
Ce jour là, les vieux granits de poésie seront pierre philosophale.
Camille a remanié son texte A comme suit : voici LE MOINE ET LE CHEVALIER n° 2 –
En ces temps troublés où les hommes perdaient leurs âmes en des combats fratricides, un vieux chevalier, portant la croix sur ses vêtements, avançait péniblement sur le chemin d’un monastère isolé dans les brumes d’une immense forêt.
Il arriva à la hauteur d’un moine, qui semblait voyager dans la même direction que lui.
Il descendit alors de son cheval et interpella le piéton en robe brune et sandales légères et très usées. Il l’apostropha :
– Holà ! où vas-tu brave homme ?
– Chez mes frères demeurant au bout de cette route, bien longue en vérité !
Le cavalier lui proposa de le prendre en croupe, puisqu’il se rendait au même endroit. Ce que le religieux accepta, car il avait les pieds en sang. Une fois installé sur le dos du cheval, le frocard se mit à murmurer :
– Merci à toi noble chevalier
– Quoi, que dis-tu ? s’exclama le militaire. Sans réagir à la question, le moinillon reprit :
– Que les bienfaits du ciel viennent sur toi
– Mais enfin, cela est bien normal mon frère ! 
Toujours sur le même ton, le capucin continua :
– Méfions-nous du diable qui est trop près de nous !
Le soldat était perplexe, mais dans le silence qui suivit, il lui revint à la mémoire, des incantations maléfiques qu’il avait entendues, il y a déjà si longtemps, au milieu de ses semblables lorsqu’il était en garnison, là-bas en Palestine, dans le majestueux Krak des chevaliers, puissante citadelle sur la route de Jérusalem. à son tour, il prononça :
– Mais je saurais tenir tête à Satan et à ses sortilèges. Le religieux, les pieds moins endoloris, marmonna :
– Par la prière et la grâce de Dieu… Ils échangèrent un sourire complice et ensemble :
– Ad vitam aeternam
Ils se turent brutalement à la vue d’un troupeau de sangliers qui soudainement leur coupa la route, obligeant le cheval à se cabrer l. heureusement cette harde ne fit que passer. Rassurés, ils reprirent la litanie :
– Gloria in excelsis Deo !
C’est alors que le petit moine perdit l’équilibre et se retrouva par terre. Il cria plus qu’il ne chanta :
– Que Dieu te bénisse…
En riant, le sabre hors du fourreau, le soldat hurla à son tour :
– Et que la grâce soit sur toi !
Vociférant au milieu des bois, faisant fuir les oiseaux et les bêtes alentour. Puis, ils reprirent chœur :
– et jusqu’à la fin des temps.
Le chevalier mit pied à terre, il s’assit près du moine en lui murmurant à l’oreille :
– Que vienne enfin la paix éternelle…
Il faisait maintenant nuit noire, marchant côte à côte, chacun de son côté, tenant le cheval par la bride, ils conclurent ensemble :
– Que Dieu nous guide vers la lumière.
Ils étaient désormais complètement perdus dans cette forêt opaque et infinie.
C – Poétisons !
Écriture d’un poème de 12 vers dont un vers sur deux commencera par « j’irai chercher «  –
Poème de Monique :
J’irai chercher la lune sur les pontons du ciel
Baluchon de fortune aux couleurs d’arc-en-ciel

J’irai chercher la mer au-delà du désert
Quand les vagues d’écume abreuvent l’univers
J’irai chercher le temps dans les plis du passé
Pour refleurir tes yeux des images oubliées
J’irai chercher l’enfant au pays opprimé
Je lui offrirai ma main, mon arbre préféré
J’irai chercher l’amour étouffé de poussière
Lui redonner la vie, le chérir sans manière
J’irai chercher le feu pour rallumer la flamme 
Soufflée un jour de vent il n’est resté que larmes 
Poème de Marie-Christine :
J’irai chercher la vie
Par-delà les absents
J’irai chercher l’espoir
Au-delà des amants…
J’irai chercher mon double
En creusant l’inconscient
J’irai chercher les mots
Au-delà d’un « dico »….
J’irai chercher la lune
Pour poser mes bagages
J’irai chercher mon moi
Qui n’aura jamais d’âge.
Poèmes de Myriam :
J’irai chercher le palet des marelles,
La balle au camp et le chat perché
J’irai chercher les dessins, les croquis
Les poèmes et le suc des années
J’irai chercher le premier baiser
La rue mal éclairée, les toujours les jamais
J’irai chercher nos lettres enflammées
L’écrin de nos étreintes et les quais larmoyant
J’irai chercher les serments lourds de nos soirées d’hiver
Aux cheveux grisonnant
J’irai chercher le son de l’eau qui passe
La candeur de nos pas sur les blés rayonnant
J’irai chercher les tournesols en girouettes
D’amertume sur les chemins interdits
J’irai chercher l’envie au creux du canapé
Quand la vie devient lourde
J’irai chercher l’énergie d’avancer
La boussole sacrée et les cartes aux trésors
J’irai chercher sans fin les raisins
De mon corps et le miel des années
J’irai chercher les jonquilles discrètes
Sur la crête de ma vie pour briller encor’
J’irai chercher les cerises tout en haut
Pour parer de plaisir les enfants qui viendront



Atelier du 3 juillet 2018