Vendredi 23 juin 2017 carte blanche à Angela Nache Mamier et Pierre Mamier

de | 21 juin 2017

Angela

1er partie : Angela Nache Mamier « Ma Roumanie essentielle »

De la dictature à l’exil, de la renaissance à l’amour…, une vie en poésie…, un engagement toujours présent…

De lecture en poème, une balade florilège de l’œuvre d’Angela Nache Mamier

 

2ème partie : Conférence, film, lecture…, Pierre Mamier rend hommage à Sylvère Goderé « le plus grand peintre hyperréaliste français », selon Salvador Dali.

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Il y a cinquante ans exactement, en ce mois de juillet 1966, Silvère et moi, remontions la France à vélo après être partis d’Albi, pour retrouver notre chère Normandie. Silvère avait déjà fait preuve d’un immense courage, pour passer tous les obstacles de la route, par monts et par vaux et sous une chaleur aussi lourde à supporter que nos vélos « demi-course », chargés de notre matériel de camping, alors que s’annonçaient déjà les prémices de la maladie.

Avec le vélo, la Normandie et la maladie, nous tenons déjà trois « fils rouges » de son livre, qui en comporte au moins cinq d’importance, avec la vaste fresque familiale que Silvère a peinte et le retour sur l’épopée artistique qu’il a vécue.

Ces cinq « fils » s’entrecroisent sans cesse dans cette épaisse biographie, très riche en épisodes de vie où le personnage observateur de Silvère, à la mémoire intacte, pose son regard d’humaniste et d’esthète, sur la cocasserie de la vie comme sur ses accidents les plus dramatiques. Et s’il fallait définir un sixième « fil rouge » dans ce livre, ce serait bien sûr celui de l’Art, auquel Silvère reste étroitement attaché, depuis sa plus tendre enfance. Le dessin, les couleurs, les formes, la peinture, la sculpture, la musique, sont comme un second sang qui coule dans ses veines, encore aujourd’hui, quand le grand artiste qu’il est « peint » sa vie passée, dans toutes ses dimensions.

Témoin et héraut d’une passionnante saga familiale, Silvère fait aussi œuvre de sociologue et d’historien sans le savoir, tant il pousse loin la peinture des grands événements dramatiques de son siècle, tout en portant sur eux un regard à la fois fataliste mais aussi, rebelle et contestataire, sa présence face aux CRS de Mai 68 étant aussi la preuve qu’il a commencé très tôt le combat de la vie, pour sa vie. En effet, si le destin a pris à Silvère, le peintre, ses jambes, puis ses bras, il lui aura quand même permis d’écrire sur un clavier d’ordinateur et c’est tant mieux pour ses lecteurs !

Il aura alors tracé un chemin, celui d’un penseur de chaque instant et forgé une empreinte familiale indélébile pour ses descendants et tous ceux qui chercheraient l’inspiration pour une vie meilleure, laquelle prendrait ses racines dans un passé difficile et révolu mais rempli de cette humanité fraternelle que « le plus grand peintre hyperréaliste français », selon Salvador Dali, a toujours voulu peindre dans son œuvre gigantesque.

Dans sa vie, celle dont il conte ici les mille et un épisodes, comme dans son inspiration et son art, je crois que Silvère a complètement satisfait à cette citation de Claude Roy : « Avec l’amour, l’amitié et la fraternité d’action, l’art est le plus court chemin d’un homme à un autre. » Qu’il puisse alors être compris, entendu, félicité et remercié pour avoir voulu pareillement nous atteindre et nous toucher.

Pierre MAMIER

Libre participation

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